Dans l'immédiat après-sommet du G7 tenu récemment au Japon, le réalignement stratégique des leaders mondiaux vis-à-vis de la Chine a soulevé des questions pertinentes concernant l'avenir des relations commerciales et économiques mondiales. Les dirigeants ont exprimé une volonté de minimiser les risques en diminuant leur dépendance à la Chine, tout en soulignant leur désir de maintenir les liens économiques existants. Toutefois, ces déclarations ont été perçues comme hostiles par les autorités chinoises.
Il est essentiel de comprendre que cette rhétorique, bien qu'initialement préoccupante, met l'accent sur la réduction des risques plutôt que sur la désolidarisation complète de l'économie chinoise. En ce sens, ce réalignement peut s'avérer bénéfique pour les marchés mondiaux à long terme, en intégrant davantage de mesures de sécurité dans l'économie mondiale, une préférence qui a été renforcée lors du sommet.
Un point clé pour les investisseurs concerne la relocalisation. Bien que cette tendance puisse être perçue comme une menace à long terme pour la Chine, son impact à court terme pourrait être moindre. Le processus de relocalisation est plus complexe et coûteux que ce que la plupart des gens imaginent. Prenez Apple comme exemple : en dépit des efforts pour augmenter la production en Inde, l'entreprise a dû faire face à des défis de rendement d'usine, affectant sa rentabilité à long terme.
Sur le plan macroéconomique, la Chine fait face à une reprise inégale après les restrictions liées à la COVID. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation, notamment un soutien financier limité aux ménages par le gouvernement chinois, une politique monétaire stable et des défis dans le secteur immobilier. Les investisseurs doivent faire preuve de prudence et surveiller attentivement les secteurs qui se portent bien malgré cette reprise inégale, tels que le secteur des services et des produits haut de gamme.
Actions chinoises : La performance des entreprises chinoises dans ce contexte est également inégale. Par exemple, Alibaba a vu ses revenus diminuer, ce qui est symptomatique de la faiblesse économique. En revanche, Tencent a affiché une augmentation notable de ses revenus, bien que cette performance soit due à des facteurs spécifiques et non à une reprise économique globale.
Alors que la Chine progresse dans son plan de réouverture, une augmentation substantielle de la demande est anticipée dans divers secteurs tels que les voyages et les loisirs, les produits de luxe, tandis que le redémarrage des activités industrielles pourrait entraîner une demande plus élevée en énergie et en produits de base.
Toutefois, il convient de rappeler que l'économie chinoise est actuellement en phase de convalescence et qu'une reprise rapide pourrait être trop optimiste. Le marché du travail en Chine, notamment le taux de chômage chez les jeunes, qui a montré une tendance à la hausse ces derniers mois, est un indicateur clé à surveiller.
Quant aux chaînes d'approvisionnement mondiales, une normalisation graduelle est attendue, mais des problèmes persistants, tels que la pénurie de semi-conducteurs, pourraient continuer à entraver certains secteurs, notamment la technologie et l'automobile.
Dans ce contexte, il est plausible de prévoir que les actions chinoises pourraient surperformer relativement au cours des 12 à 18 prochains mois. Cependant, divers facteurs tels que la normalisation monétaire progressive de la Banque Populaire de Chine, les tensions géopolitiques et commerciales, ainsi que les préoccupations internes concernant le secteur immobilier pourraient créer des turbulences sur la route de la reprise.
Pour les investisseurs, ce paysage économique nécessite une évaluation prudente des risques et des opportunités, à la fois sur les marchés chinois et internationaux. Une diversification sectorielle et géographique des portefeuilles, associée à une surveillance constante des tendances macroéconomiques et des politiques intérieures, peut aider à naviguer dans ces eaux incertaines.
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